Un grand-parent sur cinq fournit une aide régulière
D’après la DREES (La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) 19% des grands-parents sont appelés à la rescousse dans le cadre d’une organisation régulière. Ils font alors partie intégrante de la logistique familiale, soulagent les parents épuisés, leur permettent de faire des activités sans leur progéniture, voire de travailler plus.
ls sont un peu comme des parents « bis ». Le terme échappe à Cédric et ça ne lui plaît pas trop. « Les enfants dorment chez les grands-parents tous les mardis soirs ce qui nous permet de « souffler » les mercredis ».
Les sociologues parlent de papis et mamies hyper présents: la grand-parentalité intensive. « Il s’agit de grands-parents qui s’engagent très fortement dans la prise en charge de leurs petits-enfants », définit Morgan Kitzmann, sociologue spécialisé dans l’étude des rapports entre les deux générations. Le terme s’est imposé à cause d’une distorsion entre la figure traditionnelle des papis et mamies gâteau et leur implication concrète. « La grand-parentalité est attachée à une image d’Epinal, poursuit le chercheur, celle de grands-parents affectueux, disponibles, qui transgressent les règles en donnant des glaces avant le repas. C’est-à-dire un partenaire de jeu mais pas un éducateur, plutôt un second rôle. Dans la grand-parentalité intensive, on met un peu plus l’accent sur la charge que constitue cette implication. »
Naturel, le mot revient aussi chez Lisette, qui ne se souvient plus qui a proposé qu’elle garderait Aurélie une journée par semaine. « C’était évident que je veuille », note-t-elle juste, en écho à sa fille Julie. Trente ans plus tôt, c’est d’ailleurs cette dernière qui a été régulièrement prise en charge par ses grands-parents. Profiter d’un coup de pouce de ses aînés ne semble pas avoir été inventé par la génération Y.
L’équivalent d’un salaire de 3.000 euros
Profiter d’un coup de pouce de ses aînés ne semble pas avoir été inventé par la génération Y. Ce qui change, c’est que les grands-parents aujourd’hui sont plus nombreux, donc plus visibles et plus considérés. Dynamiques, ils multiplient les activités avec leurs petits-enfants et mènent une relation plus réfléchie avec eux. Lisette conçoit son rôle comme un prolongement de celui de sa fille.
D’après les sociologues, les grands-parents ont toujours été autant présents quantitativement mais leur positionnement se rapproche désormais de celui de parent. Ils fournissent une aide logistique autant qu’éducative. « Les grands-parents aident à maintenir la cohésion familiale », comme le suggère le New York Times. Certains gardent les enfants, d’autres font du repassage ou arrosent le jardin. Ils sont le plan B de la visite chez le dentiste ou le plan A du cours de natation. Parfois, tout ça en même temps, faisant dire parfois qu’ils en deviennent des parents « bis » ou « doublons ».
Les parents sont exigeants et les aînés déboussolés tout en étant très demandeurs de temps passé avec leurs petits-enfants. « On se dit qu’on laisse trop nos filles et ma mère doit penser qu’elle les demande trop », résume Cédric, comme une équation insoluble où chaque génération cherche sa place. « Parents ‘bis’, c’est difficile à entendre, t’as l’impression d’être dépossédé, poursuit-il. Tu passes pas mal de temps de ta vie à essayer de faire que tes parents ne se mêlent pas de la tienne et puis un jour tu leurs demandes de beaucoup s’impliquer pour t’aider. Là, tu te rends compte qu’il faut faire attention à garder un équilibre. » Marcher sur un fil, un pied devant l’autre et le doigt sur le téléphone prêt à appuyer sur la touche « Maman ».
C’est cet équilibre à trouver pour ne pas que les grands-parents qui sont heureux de profiter de leurs petits-enfants et qui acceptent donc avec joie ce temps de garde que les parents veulent bien leur laisser ne se transforme en conflit de place à tenir.
La médiation familiale peut être le lieu où chacun pourra s’exprimer, sur cette place de grand-parent, importante et souhaitée par les grands-parents et par les parents mais qui ne doit pas empiéter sur celle de ces derniers.
Plus d’information sur la médiation à Paris parents, grands-parents au 01 42 63 05 00
Publié le : 25 octobre 2021
Quelle place pour les grands-parents auprès de leurs petits-enfants ?
Un grand-parent sur cinq fournit une aide régulière
D’après la DREES (La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) 19% des grands-parents sont appelés à la rescousse dans le cadre d’une organisation régulière. Ils font alors partie intégrante de la logistique familiale, soulagent les parents épuisés, leur permettent de faire des activités sans leur progéniture, voire de travailler plus.
ls sont un peu comme des parents « bis ». Le terme échappe à Cédric et ça ne lui plaît pas trop. « Les enfants dorment chez les grands-parents tous les mardis soirs ce qui nous permet de « souffler » les mercredis ».
Les sociologues parlent de papis et mamies hyper présents: la grand-parentalité intensive. « Il s’agit de grands-parents qui s’engagent très fortement dans la prise en charge de leurs petits-enfants », définit Morgan Kitzmann, sociologue spécialisé dans l’étude des rapports entre les deux générations. Le terme s’est imposé à cause d’une distorsion entre la figure traditionnelle des papis et mamies gâteau et leur implication concrète. « La grand-parentalité est attachée à une image d’Epinal, poursuit le chercheur, celle de grands-parents affectueux, disponibles, qui transgressent les règles en donnant des glaces avant le repas. C’est-à-dire un partenaire de jeu mais pas un éducateur, plutôt un second rôle. Dans la grand-parentalité intensive, on met un peu plus l’accent sur la charge que constitue cette implication. »
Naturel, le mot revient aussi chez Lisette, qui ne se souvient plus qui a proposé qu’elle garderait Aurélie une journée par semaine. « C’était évident que je veuille », note-t-elle juste, en écho à sa fille Julie. Trente ans plus tôt, c’est d’ailleurs cette dernière qui a été régulièrement prise en charge par ses grands-parents. Profiter d’un coup de pouce de ses aînés ne semble pas avoir été inventé par la génération Y.
L’équivalent d’un salaire de 3.000 euros
Profiter d’un coup de pouce de ses aînés ne semble pas avoir été inventé par la génération Y. Ce qui change, c’est que les grands-parents aujourd’hui sont plus nombreux, donc plus visibles et plus considérés. Dynamiques, ils multiplient les activités avec leurs petits-enfants et mènent une relation plus réfléchie avec eux. Lisette conçoit son rôle comme un prolongement de celui de sa fille.
D’après les sociologues, les grands-parents ont toujours été autant présents quantitativement mais leur positionnement se rapproche désormais de celui de parent. Ils fournissent une aide logistique autant qu’éducative. « Les grands-parents aident à maintenir la cohésion familiale », comme le suggère le New York Times. Certains gardent les enfants, d’autres font du repassage ou arrosent le jardin. Ils sont le plan B de la visite chez le dentiste ou le plan A du cours de natation. Parfois, tout ça en même temps, faisant dire parfois qu’ils en deviennent des parents « bis » ou « doublons ».
Les parents sont exigeants et les aînés déboussolés tout en étant très demandeurs de temps passé avec leurs petits-enfants. « On se dit qu’on laisse trop nos filles et ma mère doit penser qu’elle les demande trop », résume Cédric, comme une équation insoluble où chaque génération cherche sa place. « Parents ‘bis’, c’est difficile à entendre, t’as l’impression d’être dépossédé, poursuit-il. Tu passes pas mal de temps de ta vie à essayer de faire que tes parents ne se mêlent pas de la tienne et puis un jour tu leurs demandes de beaucoup s’impliquer pour t’aider. Là, tu te rends compte qu’il faut faire attention à garder un équilibre. » Marcher sur un fil, un pied devant l’autre et le doigt sur le téléphone prêt à appuyer sur la touche « Maman ».
C’est cet équilibre à trouver pour ne pas que les grands-parents qui sont heureux de profiter de leurs petits-enfants et qui acceptent donc avec joie ce temps de garde que les parents veulent bien leur laisser ne se transforme en conflit de place à tenir.
La médiation familiale peut être le lieu où chacun pourra s’exprimer, sur cette place de grand-parent, importante et souhaitée par les grands-parents et par les parents mais qui ne doit pas empiéter sur celle de ces derniers.
Plus d’information sur la médiation à Paris parents, grands-parents au 01 42 63 05 00
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